Brexit : ce qui va potentiellement changer pour les voyageurs
Brexit oblige, le Royaume-Uni devait sortir de l'Union européenne le 29 mars prochain. La donne va-t-elle changer pour les Français qui ont l'habitude de traverser la manche pour un week-end à Londres ou une excursion dans les Cornouailles ? Faudra-t-il demander un visa ou prendre son passeport avec soi ? Travelzoo vous explique tout (et sans être trop pessimiste).
Attention : Au moment où nous écrivons, une sortie sans accord a été rejetée par les députés britanniques et un report du Brexit au 30 juin a été voté, mais devra d'abord être accepté par l'UE. La Commission européenne devrait donner (ou non) son accord pour un délai supplémentaire lors du Conseil européen des 21 et 22 mars. Affaire à suivre...
Faudra-t-il un visa pour aller à Londres ?
Pas pour le moment, mais tout dépendra de l'accord et des modalités négociées avec l'Europe. Jusqu'à aujourd'hui, même si le pays ne faisait pas partie de l'espace Schengen, il suffisait de présenter une pièce d'identité : CNE ou passeport. Et après le Brexit ? Tout dépendra des négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Toutefois, Les ressortissants de l'Union Européenne pourront voyager munis d'une carte d'identité à jour au moins jusqu'en 2021. Il faudra à Londres deux ans minimum pour mettre en place la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne. Sans accord négocié à partir du 1er janvier 2021, "il est possible que les voyageurs doivent être munis d’un passeport. Le gouvernement britannique a fait part de son intention de ne pas soumettre les ressortissants européens à l’obligation de visa pour les courts séjours (moins de 3 mois)." assure le site officiel France Diplomatie.
Il y aura-t-il des problèmes pour voyager en avion ?
Tout est possible. Faute de droits de trafic, certaines compagnies aériennes pourraient annuler des vols. En quittant l'UE, Le Royaume-Uni pourrait sortir de l'accord Open Skies qui permet, en outre, aux compagnies aériennes de relier des villes en dehors de leur pays d'origine. Pour pallier à cela, des aériens comme Easyjet ont ouvert des QG en dehors du Royaume-Uni, dans des pays de l'UE. D'autres compagnies, comme Ryanair ont, quant à elles, ajouté une clause Brexit dans leurs conditions générales de vente, histoire de se prémunir en cas d'annulation de certains vols. La plupart des compagnies ont déjà commencé à imaginer les différents scénarios, il y a donc peu de chances pour que ce soit le chaos à l'aéroport.
Pourra-t-on prendre l'Eurostar comme avant ?
Même combat pour l'Eurostar : tout dépendra des accords négociés et des formalités administratives aux frontières. Files d'attente, trains annulés... Les experts craignent qu'un renforcement des contrôles d'identité et douanier viennent perturber la circulation en gare du Nord et à la gare de Saint-Pancras à Londres. Il faut dire que la liaison Eurostar a vu en 2018 défiler plus de 11 millions de visiteurs. Pour pallier à cela, en France, on parle de recruter des centaines d'agents supplémentaires. Reste à croiser les doigts.
Le Brexit profitera-t-il au shopping ?
La chute de la livre sterling, directement liée au vote en faveur du Brexit, est clairement un atout pour les Français. Après le vote du 23 juin 2016 en faveur du Brexit, elle a perdu 15 % de sa valeur. Depuis, elle s'est stabilisée, au moment où nous écrivons elle équivaut à 1.17 euros. En cas de "No deal", certains experts plutôt pessimistes s'attendent à une chute de 25% tandis que d'autres tablent plutôt pour 5%.