Nos secrets pour vaincre le jet lag
D’ordinaire, vous appréciez votre collègue Véronique. Toujours le mot pour rire, des mots gentils pour toute l’équipe, elle a vraiment un don. Et pourtant, depuis son retour de vacances de Polynésie, non content de nous imposer son bronzage radieux, pas un matin sans qu’elle se plaigne du « Jet Lag ». « Le prix à payer pour un voyage au paradis », plaisante-t-elle entre deux capsules de café corsé. Certes. Sauf que nous, on aurait été ravis, de le payer ce prix, et même au prix fort, pour un voyage au paradis ! Mais au fait le Jet Lag, qu’est-ce que c’est ? Comment cela se manifeste-t-il et surtout comment réussir à le dompter ? Autant de questions que nous nous sommes posés, car foi de Travelzoo, n’en déplaise à Véro, nous n’avons pas dit notre dernier mot.
Jet Lag késako ?
« Jet Lag : expression anglaise combinant les mots jet : avion, réaction, et lag : décalage. »
C’est assez simple ! Chaque être humain est régi sur une tranche de 24h par un rythme biologique ou rythme circadien (« circa » signifiant presque et « dies » jour), pendant lequel de nombreux paramètres physiologiques évoluent. Ce rythme circadien, qui, à une ou deux heures près reste stable toute notre vie, est corrélé à notre environnement et à la lumière. Pendant cette période, nous alternons des périodes éveillées et des périodes de sommeil. Or, le hic, lorsque l’on voyage et que l’on traverse plusieurs fuseaux horaires, c’est que notre horloge biologique circadienne fonctionne toujours à l’heure de notre fuseau horaire habituel. S’en suivent alors un ensemble de symptômes envoyés par notre organisme qui tente bon an mal an de s’adapter au nouveau. C’est le Jet Lag. Si le premier jour, on aura tendance à ne pas trop en souffrir, la fatigue du voyage aidant, la situation se dégradera inévitablement les jours suivants, que l’on voyage vers l’Ouest ou vers l’Est. Votre appétit, l’énergie dont vous disposerez pour vos activités, votre facilité à vous endormir, seront alors désynchronisés. Même votre température et votre cycle hormonal pourront être sensiblement altérés. Si l'armée de l'air britannique impose à ses navigants trois jours de repos pour plus de six heures de décalage vers l'ouest et quatre jours vers l'est, ce n’est pas pour rien.
Un peu comme la fatigue du lundi matin ?
Oui ! Et vous ne croyez pas si bien dire ! Pas besoin de partir au bout du monde comme Véronique pour se sentir décalé. En effet, le fait de changer de mode de vie pendant ses jours de repos, peut suffire à se dérégler. Dormir davantage que la semaine et/ou en horaires décalés, ne serait pas sans conséquences et pourrait bien avoir des impacts sur votre humeur, votre concentration voire dans des cas extrêmes, votre santé cardio-vasculaire. On parle alors de « Jet Lag social ». Faire de longues grasses matinées le week-end équivaudrait, d’après les spécialistes, à partir le vendredi soir à New-York et revenir le lundi matin chez vous pour travailler. Ce qui compte, ce n’est pas tant la quantité de sommeil mais la régularité. Allez, juste parce qu’on est généreux, on vous donne le droit à une grasse matinée après une sortie !
D’accord, mais hors de question d’arrêter de voyager !
Et comment ! Comme nous vous le disions en préambule, nous n’avons pas dit notre dernier mot. Alors pour vous aider à livrer bataille contre ce vilain Jet Lag, voici nos 10 commandements :
- Du sport avant le décollage tu pratiqueras : cette astuce produit des effets remarquables. À condition bien sûr que l’horaire du vol le permette.
- Avant le décollage tu te reposeras : une heure de sieste avant de partir et une bonne nuit de sommeil la veille du départ sont recommandées pour éviter de mal dormir dans l’avion et se sentir exténué à l’arrivée. Et non, ce n’est pas incompatible avec le commandement numéro 1. On vous a vu venir…
- La sieste flash ou « power nap » après ton voyage tu pratiqueras : ce sont des micro-siestes de 10 à 20 minutes qui permettent de recharger les batteries sans perturber la nuit à venir, contrairement aux siestes plus longues. L’idéal est de la caler juste après votre vol et de vous assurer au moins 4 heures de sommeil la nuit suivante au rythme local.
- Ta montre immédiatement tu adapteras : mettez votre montre à l’heure de votre pays de destination le matin du jour où vous décollerez et efforcez-vous de prendre tout de suite vos repas aux horaires locaux. Dès votre arrivée calez-vous sur la lumière du jour, prenez l’air et jamais, au grand jamais, ne restez enfermé.
- Le café tu oublieras : car oui, contrairement aux idées reçues la caféine et les longs voyages ne font pas bon ménage. Au contraire ! Elle risque surtout de perturber vos habitudes de sommeil. Tandis que, boire plus d’eau qu’à l’accoutumée permet de s’assurer une bonne hydratation et ainsi, de mieux supporter le décalage horaire. Tant que vous y êtes, éliminez totalement l’alcool le premier jour, car il favorise la déshydratation. Eh oui…
- Léger tu mangeras : en particulier pendant l’avion, qui, en raison de la pressurisation, favorise les douleurs intestinales. Et comme les risques de troubles du transit sont aussi plus importants à cause du décalage horaire, autant ne pas tenter le diable. Un dîner aux crudités le premier soir et rien de plus est la meilleure option.
- Avant de te laver, tu attendras : car si prendre une douche aide à réguler la température corporelle et à se détendre, pour mieux réguler sa circulation, il est préférable de la réserver au minimum 2h30 à 3h après l’atterrissage.
- Aux flashs de lumières, la veille de ton départ tu t’exposeras : une étude américaine de 2016 menée par des chercheurs de l’Université de Stanford et relayée par le Wall Street Journal a démontré que "l'exposition à de brefs éclairs de lumière la veille d'un voyage pourrait aider les gens à éviter le décalage horaire." En effet, cette technique pourrait modifier le fameux rythme circadien. Un masque de sommeil qui émettrait des éclairs de lumière pendant votre sommeil serait d’ailleurs en cours d’élaboration…
- Ta rétine tu contrôleras : autre découverte provenant d'une étude scientifique menée cette fois-ci au Royaume-Uni, à l’Université d’Edimbourg. C’est un groupe de cellules de la rétine qui serait responsable du Jet Lag. En effet ces cellules enverraient à la zone de notre cerveau chargée de réguler nos rythmes circadiens des signes via des molécules. Or en contrôlant les niveaux de l’une d’elle, la vasopressine, on pourrait influer sur… On vous le donne en mille ! Nos fameux rythmes circadiens. L’idée des chercheurs de l’Université d’Edimbourg serait donc de créer des gouttes oculaires qui pourraient agir sur ces niveaux de vasopressine et ainsi réguler le décalage horaire. Maligne la science.
- Nos offres de la semaine tu consulteras : et sans vous tracasser outre mesure, partez le plus loin possible et en rentrant au bureau, passez le bonjour à Véronique.
On compte sur vous !